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La maladie de Parkinson

Prévention et facteurs de risque

Il est très probable que des facteurs génétiques et environnementaux interagissent entre eux pour augmenter le risque de développer une maladie de Parkinson. Pour ces derniers, plusieurs pistes sont à l’étude : exposition aux métaux lourds, pesticides, chocs à la tête (traumatismes crâniens comme chez les boxeurs), micro-accidents vasculaires cérébraux, infection virale causant des dommages au cerveau…

Une augmentation du risque de développer une maladie de Parkinson a été observée chez les personnes exposées professionnellement aux pesticides. Un lien a pu être mis en évidence notamment lors d’une exposition prolongée aux insecticides et herbicides. Les agriculteurs qui ont été exposés à certains produits phytosanitaires (herbicides, pesticides) durant leur vie professionnelle peuvent dans certains cas voir leur maladie de Parkinson reconnue comme maladie professionnelle. D’autre part, une forme atypique de maladie de Parkinson a été décrite dans les Antilles françaises qui pourrait être provoquée par la consommation d’extrait de plantes en médecine traditionnelle.

Plusieurs facteurs de susceptibilités génétiques ont été identifiés en particulier dans les cas très rares de forme précoce de la maladie, survenant avant 50 ans, voire avant 40 ans. Toutefois, les formes familiales de la maladie sont rares et représentent entre 5 et 10% des cas de la maladie.

Repérer les premiers signes

La maladie de Parkinson débute 5 à 10 ans avant l’apparition des premiers signes cliniques.

En général, les premiers signes de la maladie sont des symptômes non moteurs : troubles du sommeil, dépression, problèmes de constipation, perte d’odorat, fatigue intense, douleurs musculaires… Puis progressivement les premiers symptômes moteurs apparaissent, de façon asymétrique : tremblement de repos, ralentissement des gestes… et très généralement modification de l’écriture. Ces signes doivent amener à consulter le médecin traitant, qui oriente le patient, pour confirmation, et mise en route d’un premier traitement, vers un neurologue libéral ou hospitalier parfois vers un centre expert Parkinson si cela est jugé nécessaire.

Diagnostic

Le diagnostic de la maladie de Parkinson est avant tout clinique, c’est-à-dire réalisé en questionnant et examinant le patient. Il est effectué par un neurologue. Il arrive parfois que les symptômes ne soient pas tout à fait caractéristiques ou très discrets. L’imagerie médicale, IRM ou plus rarement la scintigraphie cérébrale (DAT scan), peut alors être utile pour écarter d’autres maladies.

Annonce de la maladie

L’annonce du diagnostic est faite par le neurologue ou le médecin traitant. Elle doit être le point de départ du parcours de soins. Elle est souvent associée à une consultation de suivi d’annonce car elle s’avère traumatisante pour le patient. Cette seconde consultation peut être réalisée par des paramédicaux tels qu’un infirmier/infirmière ± psychologue… Il est important de s’assurer de ce qui a été compris par le patient et ses proches et de les laisser poser des questions. Dans un second temps, cette seconde consultation devra apprécier la connaissance du patient sur la MP mais aussi ses représentations de la maladie. Elle devra répondre aux questionnements et inquiétudes sur les médicaments, les effets indésirables, l’organisation de la prise en charge et les répercussions familiales, sociales et professionnelles qu’entraine la maladie.

 

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